vendredi 3 octobre 2014

Sur la route à l'enfer cycliste


"Soit prudent de vos rêves : elles pourraient venir la réalité un de ces jours..." 

Nous, militants cyclistes à Londres, étions toujours soucieux de n'être pas s'emparer par les urbanistes professionnels, qui font le "possible" alors que nous luttions pour "l'impossible" : la fin de "car culture" en ville, avec ses impossible demandes pour surface, danger, pollution. Ma vision reste de réclamer les routes pour le cycliste, en laissant les piétons tranquilles sur le trottoir, et la méthode à la Hollandaise de "cycle apartheid" n'a rien à foutre avec la promotion du vélo; plutôt pour nous entraver.

Les urbanistes peuvent faire des choses utiles pour le cycliste bien sûr : en gardant le double sens pour le cycliste alors que les conducteurs sont obligés de respecter un sens unique, par exemple (la principe de la perméabilité) ; la réduction de vitesse maximale des tronçons de route ; mais si chaque "avance" est accompagné par des reculs, par exemple l'apparition des panneaux de signalisation routière "Cyclistes interdites" sur les routes avec une piste cyclable à côté (voir D39 Nantes-Sucé, D75 Indre-St. Herblain, D107 Chantenay-Indre), on commence à douter la bonne foi des urbanistes.

Donc je suis allé à une réunion organisé par Place au Vélo avec Olivier Razemon hier soir pour critiquer leur stratégie.

J'ai fait mon intervention contre le cyclisme sur le trottoir (l'aménagement  séparatiste) pendant la réunion.

J'ai commencé avec le dicton "La route à l'enfer est pavée avec les bonnes intentions," et l'opinion que, dans mes 7 ans sur Nantes, l'expérience cycliste a dégradée. J'ai lu un extrait du texte de M. Razemon, qui cloue le vrai problème qui gêne le partage des routes :

Le conducteur adipeux et arrogant qui manie son volant d'une main, fait crisser les pneus de son 4x4, acclélère à la vue d'un pieton et insulte les cyclistes d'un doigt d'honneur, tout le monde l'a déjà recontré au moins une fois.

(Bien sûr ils sont cinq fois plus nombreux en Angleterre, d'où ma préférence pour la vie en France! Et la belle loi Badinter de 1985 donne la force au cycliste aussi.) Et j'ai demandé au M. Razemon, et la salle en générale, si, on ignorait la vrai difficulté, habilement décrite, en fouillant dans les détailles de dépenses sur la voirie de €80millions d'euro jusqu'au 2020? On règle les problèmes de comportement avec l'education et la loi, ne pas seulement avec l'aménagement de la voirie.

Je n'ai pas ajouter qu'on peut rédiger le texte cité comme "Le cycliste musclé et arrogant qui manie son guidon d'une main, fait crisser ses pneus, accélère à la vue d'un piéton et insulte les conducteurs d'un doigt d'honneur, tout le monde l'a déjà rencontré au moins une fois." pour illuminer l'expérience quotidienne piétonne sur la nouvelle axe nord-sud à Commerce. L'ennemi n'est pas la mode de transport choisi, ni des fautes de marquage routières ; c'est les roulants qui manquent le respect pour autrui.

Même si je trouvais un bon niveau de langage courant pour m'exprimer, je crois que ma parole n'était pas bienvenue. Le président de l'asso a désapprouvé mes remarques avec un témoignage perso sur son amour de la piste cyclable désormais obligatoire qui allonge la D39 vers Sucé, et une remarque ad hominem alors que je sois cycliste affirmé je ne fasse pas partie de la population des nouveaux cyclistes désirés et cherchés.
Je suis bien familier avec cet genre d'argument en l’Angleterre, mais franchement, c'est con. Oui je suis d'accord pour le choix entre la piste et la route ; mais pourquoi il faut faire la piste obligatoire? Parce qu'elle est inférieure.
Voilà, comme les droits des cyclistes reculent en guise de les augmenter ! C'est une véritable manoeuvre de génie Fordiste. Les Fordistes, eux, jamais oublient leur principe de base: tout le monde doit rouler en voiture. Le piéton comme le cycliste insultent cette principe : on ne pourrait pas faire mieux pour les emmêler ensemble sur un trottoir au bord de la route pour lutter l'un contre l'autre, en laissant la route clair pour les vrais gens du voyages ! Et si le cycliste aurait la témérité de rouler sur la route même s'il y a une piste cyclable à côté, lui klaxonne bien le désobéissant ! Défenseurs de droits cyclistes ? J'y crois pas !
En rentrant chez moi, j'ai eu le temps de lire la dédicace dans mon exemplaire du livre aimablement fournis par M. Razemon :

Nantes, le 2.10.14
Pour Douglas
Cycliste invetéré, qui pourrait même rouler sur l'autoroute!
Olivier Razemon


Word!

***
Mise à jour le 19/10/2017 02h03. La traduction de cet article vers l'anglais est aussi disponible.