dimanche 21 octobre 2018

Le déni de la distance

Mon nouvel statut d'intervenant à une grande école me plaît. Parmi les options proposées aux étudiants master 1/master 2 à l'ENSA de Nantes serait un "mini-studio" qui traite sur la mobilité urbaine. Mon engagement en tant que "expert étranger" ou peut-être "étrange expert" représente la génie du casting dans la république : mon français à l'orale désormais suffisamment fluide d'être dangereux, j'essaye de lâcher la balle directement entre les yeux des jeunes riches. (Il faillait des parents riches d'être Bac +5 ; ainsi se reproduit les classes sociales de la France).

Je maîtrise mon dégoût parce que les séances déroule à vélo—enquêter sur l'infrastructure serait inutile autrement—donc chaque participant devient aussi pratiquant de ma religion à qu'il serait mon obligation de rendre solidarité.

Évidemment nous sommes tous addicts à la pétrole, la gaz d'échappement d'une moteur thermique toxique, climaticide et cetera. C'est bien connu ; je leur dit le premier après-midi. Mais ce n'est pas à cause du manque d'une voiture électrique pratique, 100% chargée d’énergie renouvelable, que la bagnole du particulier serait impossible en ville. Le problème s'agit de la répartition d'espace urbaine. Bref, une voiture est garée 93% du temps, chacune prend au moins 16 m² de place ainsi rangée, les parkings alors étalent la ville, nuisant la densité si prisé pour la convivialité possible quand toutes les activités de la vie sont possible à pied ou à vélo.

Notre premier atelier s'est bien déroulé ; un boucle dans la ville de Rezé. Notre objectif, une nouvelle programme de logements en périphérie dont l'architecte responsable apparemment se vante de son aménagement pour le vélo.

Bon, nous sommes y allés sous un beau soleil. Je regrette mon choix costard : avec le vélo cargo chargé d'un vélo pliant, j'étais obligé d'enlever ma cravate au kilomètre 6 du parcours. Nous acceptons pour quelques moments l'hostilité des quatre voies du pont de trois continents ; je fais des remarques caustiques sur la pourriture par la voiture de la place devant l'église du bourg de Rezé (boulangerie fermée le mercredi, rattrapage chez M. U Les Couëts exigé). La pique-nique sous les arbres qui allongent les bords de la Jaguère agréable.

À 13h30 nous partons tous au site ; des logements ordinaires, cette à dire des façades relevées avec le choix de matériaux "originales", l'impression de salubrité intérieure. Mais le mensonge de son adaptation des requis contemporains écologiques puisse être déconstruit avec quelques images. Oui, il y a des appuis pour le vélo (en pleine vue : on ne laisse pas le Colnago la nuit) :



mais un champs vert est disparu pour la construction:

Situé en proximité à la périphérique, à 1,5 km de la porte de Retz, son commodité pour l'automobiliste avoué serait évident, alors que les amateurs de transport en commun attendront normalement une bonne demi-heure pour le 98 et le privilège d'attraper un tram à Pirmil:



Même si le site n'est pas encore complètement occupé (certain bâtiments restent à finir), le nombre des bagnoles garées dans la rue devant est évident :

La sensation psychogéographique ordinaire en banlieue se reproduisait : une aliénation suscité par la domination fordiste, qui n'était pas de tout soulagé par le pansement de quelques appuis vélos de bonne qualité, chacun en tout cas situé à 5 km du centre ville de Nantes, et donc hors cadre de la politique (débile) de la métropole que le vélo s'agit "d'un transport de proximité" (pour les trajets <2km).
J'ai aussi rappelé cette excellente effusion sur carfree.fr, qui fait l'analyse des images de promotions immobilières, et la réalité une fois les biens sont occupés.

En avant l'apocalypse !