vendredi 27 janvier 2017

Soirée Burns en public ? En France ? Ouai

du bloc-cuisinatoire-abats-avoine


La tendance pour la soirée Burns serait normalement un événement des invités dans une salle privée. Mais ce 25 janvier je me trouve dans l'arrière salle de la Ribine, mon café préféré du quartier ; résponsable aussi pour la cuisine que les récits ! Assez responsable alors !  Et les nantais aléatoires au bar ; madame n'a pas le droit de privatiser le bar. Eek ! Elle m'a assuré d'un public respectueux quand-même…

La fabrication de l'haggis en France pose toujours un problème à cause de réglementation des abattoirs. Selon la loi, la panse d'agneau ne peut pas sortir sans être coupé en rubans et lavé avec scrupule. Ma recette pour le plat national de l'Écosse évolue toujours, mais la baudruche de vache, aimablement fournit par madame au Boudreau servirait. Le specialist des boyaux avait déménagé du Quai de Versailles à St. Étienne de Montluc il y a 30 ans, et j'ai roulé là avec un vent du nord-est sur le dos enfin entouré par des champs givrés et calmes. Le retour dans le vent a éxigé un pause café et l'excuse pour un délicieux pain au chocolat : le boulanger au coin dans le bourg de Sautron un meilleur ouvrier de France, qui fait toujours confiance. Une fois décongelé, j'ai suffisament d'esprit de rappeler la meilleure sauce soja chez l'épicerie chinoise à Beausejour (quelle gamme !) qui, avec le citron, rélève le plat végétalien de l'ordinaire (tous les autres ingrédients déjà encaissé du marché de Talensac) Enfin, bref, l'haggis achevé :


haggis à la baudruche de bœuf : 4kg !

Je n'ai pas d'image de la variante végétalienne mais elle était aussi jugée très bonne ; chaque assiette des 23 hôtes ramassé propre. Comme Noël, la soirée Burns arrive qu'une fois par an ; plusieurs notes et précisions pour une eventuelle édition 2018 ; mais les récits réussis ; la version sur-titrée de "À une souris" fonctionnelle au moins (vidéo-projecté au mur du bar) ; des amis anciens et nouvels trouvés et retrouvées ; le mémoire immortel du bard assuré encore. Yahoo ! Tous ensemble, en V.O., au fond des cœurs :

A man's a man for a' that

Is there for honest Poverty
That hings his head, an' a' that;
The coward slave-we pass him by,
We dare be poor for a' that!
For a' that, an' a' that.
Our toils obscure an' a' that,
The rank is but the guinea's stamp,
The Man's the gowd for a' that.

What though on hamely fare we dine,
Wear hoddin grey, an' a that;
Gie fools their silks, and knaves their wine;
A Man's a Man for a' that:
For a' that, and a' that,
Their tinsel show, an' a' that;
The honest man, tho' e'er sae poor,
Is king o' men for a' that.

Ye see yon birkie, ca'd a lord,
Wha struts, an' stares, an' a' that;
Tho' hundreds worship at his word,
He's but a coof for a' that:
For a' that, an' a' that,
His ribband, star, an' a' that:
The man o' independent mind
He looks an' laughs at a' that.

A prince can mak a belted knight,
A marquis, duke, an' a' that;
But an honest man's aboon his might,
Gude faith, he maunna fa' that!
For a' that, an' a' that,
Their dignities an' a' that;
The pith o' sense, an' pride o' worth,
Are higher rank than a' that.

Then let us pray that come it may,
(As come it will for a' that,)
That Sense and Worth, o'er a' the earth,
Shall bear the gree, an' a' that.
For a' that, an' a' that,
It's coming yet for a' that,
That Man to Man, the world o'er,
Shall brothers be for a' that. 

--Robert Burns (1759-1794)

Une belle performance rélativement récente par Midge Ure ; observez-vous attentivement la mine de la reine, en donnent l'air d'avoir bien compris les paroles :

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